Un nez bouché est un problème pour nous tous, de temps à autre. Un état relativement innocent, mais ennuyeux, surtout la nuit, lorsque l’essoufflement nous empêche de dormir.
Le remède le plus efficace est un vaporisateur nasal contenant la substance ‘xylométazoline’, comme l’Otrivine. Cela fonctionne très rapidement : en quelques secondes, votre nez sera à nouveau ouvert. Mais ce type de vaporisateur nasal a aussi un inconvénient : si vous l’utilisez trop souvent et trop longtemps, vous ne pouvez plus vous en passer.
Un cercle vicieux
Les dépliants sur l’Otrivine et les autres vaporisateurs nasaux contenant de la xylométazoline ou des substances apparentées indiquent qu’ils ne doivent pas être utilisés pendant plus de sept jours consécutifs, et pas plus de quelques fois par jour. Il y a une bonne raison à cela. Ces produits procurent un soulagement immédiat, mais à long terme, ils exacerbent le problème.
La xylométazoline provoque la contraction des vaisseaux sanguins de la muqueuse nasale. La muqueuse, gonflée par un rhume, diminue en volume, ce qui facilite la respiration. Mais au bout d’un moment, il se passe quelque chose de grave. Les vaisseaux sanguins de la muqueuse nasale s’habituent à la xylométazoline. Lorsque vous cessez d’utiliser le spray, elles se dilatent à nouveau et la muqueuse gonfle encore plus qu’avant. Le résultat : votre nez se bouchera à nouveau, et vous utiliserez encore le spray. Et plus vous utiliserez le produit longtemps, plus vous en aurez besoin. Cela peut conduire à un cercle vicieux de dépendance et d’accoutumance.
3 façons d’arrêter un vaporisateur nasal qui crée une dépendance
Une fois accro aux vaporisateurs nasaux, il n’est pas si facile de s’en débarrasser. Lorsque vous vous arrêterez, vous commencerez à vous sentir très tendu et vous dormirez probablement mal. Mais il est vraiment conseillé de rompre avec cette mauvaise habitude. Il existe plusieurs façons de s’arrêter.
1. la ‘dinde froide’ (the cold turkey)
La manière la plus définitive, mais aussi la plus difficile, est de s’arrêter radicalement, sans produits de remplacement. Ce n’est pas donné à tout le monde, car après une longue période d’utilisation, votre respiration nasale sera complètement bouchée les premiers jours. Mais après une semaine, votre nez recommencera à s’ouvrir et votre respiration continuera à s’améliorer.
2. S’arrêter avec une narine
Une méthode » plus douce » consiste à pulvériser dans une narine pendant un certain temps. Au moins, vous aurez de l’air par le côté ouvert de votre nez. Dans ce cas, dormez sur le côté avec la narine fermée en haut. Le sang peut alors s’écouler dans la muqueuse nasale, créant ainsi plus d’espace. Au bout d’une semaine, vous remarquerez que vous obtenez à nouveau de l’air par la narine dans laquelle vous n’avez pas utilisé de spray. C’est aussi le moment d’arrêter de pulvériser dans l’autre narine.
3. Passer à un produit sans xylométazoline
Il existe différentes alternatives que vous pouvez utiliser sans problème pendant une longue période, comme les sprays nasaux avec une solution saline ou même les rinçages nasaux. Sterimar et Physiomer sont deux exemples de marques qui offrent de très bonnes solutions.
Si vous êtes habitué à un vaporisateur nasal contenant de la xylométazoline, vous les trouverez moins efficaces, mais ils peuvent certainement vous aider à vous débarrasser de votre dépendance.
Ne devrais-je pas utiliser un vaporisateur nasal avec de la xylométazoline ?
Au contraire, nous recommandons l’Otrivine et les sprays nasaux similaires comme la solution la plus efficace et la plus rapide pour la congestion nasale causée par un rhume. Mais suivez les directives figurant sur la notice : pas plus de sept jours d’affilée et pas plus de deux ou trois fois par jour.
Vous souhaitez en savoir plus à ce sujet ? Le rhume ou la grippe : quelle est la différence et que pouvez-vous y faire ?